
Rôles de la Lysine
et ses bienfaits
La Lysine est un acide aminé essentiel, ce qui signifie qu’il doit nécessairement être apporté par l’alimentation, car l’organisme ne peut pas le produire. C’est aussi l’un des 9 acides aminés protéinogènes, c’est-à-dire qu’il entre dans la composition des protéines. De ce fait, les protéines de l’alimentation constituent une source de Lysine. Ces rôles dans l’organisme sont multiples : immunité, croissance, énergie, peau…
Sommaire
- Lysine et herpès : quelle relation ?
- Lysine : quel rôle sur la santé des vaisseaux sanguins ?
- La Lysine : un acteur de la croissance
- Lysine et absorption du Calcium
- Lysine et fonction énergétique
- Lysine et cholestérol : quelle relation ?
- Quels sont nos besoins en Lysine ?
- Quels aliments apportent de la Lysine ?
- Quels sont les risques de déficience en Lysine ?
La Lysine est notamment concentrée dans les muscles où elle assure de nombreuses fonctions biologiques. Elle intervient physiologiquement par exemple dans la croissance des os, la formation du collagène et des anticorps impliqués dans l’immunité, ainsi dans le métabolisme des glucides.
Sa structure chimique est proche de l’Arginine. De ce fait, lorsqu’elle est assimilée en même temps que l’Arginine, ces deux acides aminés entrent en concurrence.
Lysine et herpès : quelle relation ?
Les virus de l’herpès (herpès simplex, virus de la varicelle-zona, herpès humain 6, virus d’Epstein-Barr) utilisent l’Arginine pour se reproduire. Or la structure de l’Arginine, qui est aussi un acide aminé, est très proche de la Lysine. De ce fait, ces deux acides aminés peuvent entrer en compétition, mais ils n’exercent pas les mêmes fonctions. Ainsi, lorsque le virus de l’herpès, trompé par la ressemblance, utilise la Lysine au lieu de l’Arginine, il ne peut plus se répliquer efficacement, ce qui stoppe sa propagation et limite l’infection.
Cette situation se rencontre lorsque le taux de Lysine est supérieur au taux d’Arginine, comme l’indiquent les travaux de recherche menés par l’équipe du Dr Griffith (1, 2).
La Lysine intervient par ailleurs dans la formation des anticorps lorsqu’une substance étrangère pénètre dans l’organisme.
En raison de ces deux modes d’interventions, la Lysine est reconnue par les scientifiques. Elle est considérée comme un agent capable de réduire l’intensité et la récurrence des poussées d’herpès labial, ou bouton de fièvre, et pour en accélérer la résorption (3, 4, 5).
Lysine : quel rôle sur la santé des vaisseaux sanguins ?
Le collagène est une protéine de structure essentielle à la cohésion, résistance et souplesse des « tissus conjonctifs » (tissus de soutien), que l’on trouve en abondance dans la peau, les ligaments, les tendons, les muscles, les articulations, les os et la paroi des vaisseaux sanguins. Il est constitué d’acides aminés, majoritairement de Proline, Glycine et Lysine. La Lysine joue donc ici un rôle dans la structure des vaisseaux sanguins.
La Lysine et la peau
En tant qu’acide aminé essentiel à la production de collagène, la Lysine est également impliquée dans la santé de la peau.
De nombreux facteurs peuvent accélérer la perte de collagène : UV, tabagisme, pollution, stress, sport intense, etc. Parallèlement, notre capacité à produire du collagène a tendance à diminuer au fil du temps, d’où l’intérêt de veiller à avoir des apports suffisants en Lysine tout au long de la vie pour stimuler notre propre production de collagène, préserver la bonne santé de la peau et freiner les effets du vieillissement.
La Lysine est impliquée dans la réparation des tissus et le processus de cicatrisation, par son rôle dans la formation du collagène.
Lysine et cheveux : quelle relation ?
Bien que les cheveux soient majoritairement composés de kératine, le collagène, constitué d’acides aminés comme la Lysine, joue un rôle dans la santé capillaire. En maintenant une peau tonique et bien hydratée, il soutient le cuir chevelu et la structure des follicules pileux à partir desquels poussent les cheveux.
Le collagène favorise par ailleurs la production de kératine. En effet, en tant que source d’acides aminés, le collagène participe à l’apport en micronutriments nécessaires à la synthèse de kératine.
La Lysine : un acteur de la croissance
La Lysine est un des acides aminés qui composent l’hormone de croissance (GH). En outre, la Lysine, tout comme l’Arginine et la Glutamine, stimule la libération de l’hormone de croissance et ainsi ses actions. Selon certaines études, une supplémentation en Lysine favoriserait la prise de masse musculaire et la croissance osseuse (6).
Lysine et absorption du Calcium
La présence de Lysine permet une meilleure assimilation du Calcium au niveau de l’intestin, ce qui peut contribuer à limiter les pertes en Calcium. Rappelons que cet élément est crucial pour de nombreuses fonctions : minéralisation du squelette, contraction musculaire et cardiaque, transmission de l’influx nerveux, coagulation sanguine, libération d’hormones, activation d’enzymes digestives, etc. (7)
Lysine et fonction énergétique
En tant que précurseur de la Carnitine, la Lysine est impliquée dans le processus énergétique. La Carnitine agit comme transporteur des acides gras dans les mitochondries. Ces petits organites cellulaires, souvent qualifiés de centrales énergétiques, ont la capacité de transformer les acides gras en ATP (Adénosine TriPhosphate), qui est l’énergie utilisable par toutes les cellules du corps pour fonctionner (8).
Lysine et cholestérol : quelle relation ?
Selon les besoins, le cholestérol est véhiculé du foie vers les cellules et inversement. Il utilise différents types de transporteurs appelés lipoprotéines, dont des lipoprotéines(a) ou Lp(a). Ces dernières ont la capacité de se lier fortement à la paroi artérielle, phénomène à l’origine de la formation de la plaque d’athérome (9).
La Lysine a pour particularité de réduire l’adhésion des Lp(a) aux parois des vaisseaux (elle se fixe sur les fibrinogènes).
Quels sont nos besoins en Lysine ?
L’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), maintenant connue comme l’ANSES, a évalué nos besoins journaliers à 30 mg/kg/jour, soit 2,1g par jour de Lysine pour un adulte de 70 kg (10).
Quels aliments apportent de la Lysine ?
La Lysine est surtout présente dans les aliments riches en protéines d’origine animale :
- viande
- poisson
- œufs
- produits laitiers
Mais, en quantité moindre, les céréales et surtout les légumineuses renferment également de la Lysine :
- lentilles
- pois cassés
- haricots
- pois chiches
- quinoa…
Parmi les aliments les plus riches en Lysine :
À titre indicatif (doctonat)
- Parmesan : 3,8 g de Lysine / 100 g
- Bœuf : 3,4 g / 100 g
- Saumon : 2,5 g / 100 g
- Lentilles : 1,9 g / 100 g
- Œuf : 1,2 g / 100 g
- Quinoa : 0,7 g / 100 g
Quels sont les risques de déficience en Lysine ?
Le manque de Lysine est rare dans les pays développés. Cependant, certaines situations sont plus à risque, comme en cas de stress intense, de régime végétarien pauvre en protéines ou d’une activité sportive intense qui augmente les besoins en Lysine.
En cas de manque de Lysine, certains signes peuvent se manifester : fatigue, nausées, vertiges, irritabilité, ralentissement de la croissance, baisse des défenses immunitaires, anémie, trouble de la reproduction, chute de cheveux, peau sèche…
Existe-t-il des effets secondaires avec la Lysine ?
Des doses excessives de Lysine, bien au-delà de celles qui miment l’alimentation, peuvent s’accompagner de certains effets secondaires, notamment gastro-intestinaux de type douleurs abdominales, diarrhées, nausées et ballonnements. Mais ces effets secondaires sont rares.
Nos compléments alimentaires contenant cet actif : lysine
Bibliographie
(1) Griffith RS et al., Success of L-Lysine therapy in frequently recurrent herpes simplex infection. Treatment and prophylaxis, Dermatologica, 1987, 175(4):183-90.
(2) Griffith RS et al., A multicentered study of Lysine therapy in Herpes simplex infection, Dermatologica, 1978, 156(5):257-67.
(3) Thein DJ et al., Lysine as a prophylactic agent in the treatment of recurrent herpes simplex labialis, Oral Surg Oral Med Oral Pathol, 1984, 58(6):659-66.
(4) McCune MA et al., Treatment of recurrent herpes simplex infections with L-Lysine monohydrochloride, Cutis, 1984, 34(4):366-73.
(5) Milman N et al., Lysine prophylaxis in recurrent herpes simplex labialis: a double-blind, controlled crossover study, Acta Derm Venereol, 1980, 60(1):85-7.
(6) Marie Zwingelstein & Daniel Allain. Etude du besoin en Lysine du lapin en croissance en relation avec la concentration énergétique de l’aliment, Annales de zootechnie, 1978, 27 (1), pp.17-31.
(7) Civitelli R et al., Dietary L-Lysine and calcium metabolism in humans, Nutrition, 1992, 8(6):400-5.
(8) Tanphaichitr V et al., Lysine, a precursor of carnitine in the rat, J Biol Chem, 1971, 246(20):6364-6.
(9) Malaguarnera M et al., Lipoprotein(a) in cardiovascular diseases, Biomed Res Int, 2013, 2013:650989.
(10) AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), Apport en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations, 2007, https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT-Sy-Proteines.pdf.