La ménopause de l’homme :
qu’est-ce que l’andropause ?
L’andropause, ou « déficit androgénique lié à l’âge » (DALA), est un phénomène biologique naturel, qui peut affecter certains hommes entre 40 et 60 ans.
Souvent comparée à la ménopause chez la femme, le terme « andropause » est impropre : il ne s’agit pas d’un arrêt marqué de la production hormonale, mais d’un déficit progressif en testostérone. Les sociétés savantes recommandent aujourd’hui d’utiliser le terme DALA.
Résumé en 3 points :
1. Une réalité hormonale progressive : le « déficit androgénique lié à l’âge » (DALA) correspond à une diminution lente de la testostérone, sans arrêt brutal comme la ménopause féminine.
2. Des signes multiples : fatigue, baisse de libido, troubles du sommeil, prise de poids abdominale, parfois associés à un syndrome métabolique.
3. Des solutions globales : hygiène de vie, suivi médical et micronutrition ciblée peuvent contribuer à soutenir la vitalité masculine.
Quelles différences entre andropause et ménopause ?
- L’andropause ne touche pas tous les hommes, voire plutôt une minorité d’hommes, alors que la ménopause est inéluctable chez la femme.
- Elle correspond à une baisse progressive et lente de testostérone, mais pas à une diminution très marquée comme les œstrogènes chez la femme.
- La ménopause traduit un arrêt de l’ovulation et des règles chez la femme, alors que les hommes en andropause continuent à produire des spermatozoïdes et maintiennent donc une certaine fertilité.
Ainsi, si le parallèle avec la ménopause aide à la compréhension, l’andropause est un phénomène physiologique distinct, peu fréquent, non systématique et variable d’un homme à l’autre, qui se manifeste différemment et de façon beaucoup plus subtile.
C’est la raison pour laquelle, par opposition au terme ménopause, les sociétés savantes privilégient le terme de « Déficit Androgénique Lie à l’Age (DALA) » à celui d’andropause.
Une minorité d’hommes / Inéluctable chez les femmes
Baisse lente et très progressive de la testostérone / Marquée des œstrogènes
Maintien de la fertilité / Arrêt
Quels sont les signes de l’andropause ?
L’andropause peut s’accompagner de modifications physiologiques et fonctionnelles, notamment des troubles sexuels avec une baisse de la libido et de l’activité sexuelle, et potentiellement (7) :
- Une diminution de la qualité et fréquence des érections
- Des modifications de l’éjaculation
- Des inconforts ou douleurs lors de rapports sexuels
Y sont associés d’autres signes généraux :
- Fatigue, baisse de vitalité
- Perte de masse musculaire
- Prise de poids avec augmentation du tour de taille (abdominal)
- Troubles du sommeil
- Bouffées de chaleur
- Nervosité, irritabilité, tristesse
- Baisse de mémoire
- Fragilité osseuse
- Diminution de la pilosité dans les cas sévères
Ces signes ne sont pas systématiques et doivent être évalués dans une approche globale, tenant compte du mode de vie, de l’état de santé général et du bien-être psychologique.
Andropause : à quel âge ?
L’andropause est liée au vieillissement qui s’accompagne d’une baisse naturelle de sécrétion de testostérone.
Le taux de testostérone commence à baisser dès 30 ans, à raison de -1% par an selon l’Association française d‘urologie (AFU).
Mais les premiers signes cliniques, lorsqu’ils se manifestent, apparaissent bien plus tard, à partir de 45 ans selon les personnes et ils s’accentuent vers 60 ans.
Quelle proportion d’hommes est concernée par l’andropause ?
Une minorité d’hommes : selon la Société Française d’Endocrinologie (SFEndocrino), la proportion d’hommes concernés par un déficit androgénique réellement symptomatique se situe entre 2 et 6%.
En revanche, jusqu’à 30 à 40% des hommes de plus de 60 ans présentent une baisse hormonale sans symptômes majeurs (1).
Les signes sont aussi très variables selon les hommes, y compris en termes d’intensité et de répercussions dans la vie quotidienne, expliquant notamment pourquoi l’andropause est souvent passée sous silence et pourquoi beaucoup d’hommes ignorent ce qu’est l’andropause.
Enfin, certains facteurs autres que l’âge peuvent accélérer la baisse de testostérone :
- L’hérédité
- La sédentarité (3)
- La consommation chronique d’alcool (4)
- Maladie de la prostate, obésité, diabète, hypertension artérielle, syndrome métabolique (surpoids abdominal, dyslipidémie, résistance à l’insuline), ostéoporose, bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)…
- Certains traitements médicamenteux prolongés (corticoïdes, antirétroviraux, finastéride – traitement contre la chute de cheveux …) (2), etc.
Évolution du niveau de testostérone chez l’homme avec l’âge, montrant une baisse moyenne de 1% par an, influencée par l’activité physique, le surpoids, l’alimentation et la consommation d’alcool.
Combien de temps dure l’andropause ?
L’andropause n’a pas de durée fixe, car il ne s’agit pas d’un épisode temporaire, mais d’un processus progressif et durable lié au vieillissement masculin.
Contrairement à la ménopause qui survient brutalement sur 1 à 2 ans, le DALA s’installe lentement, sur plusieurs décennies.
Une fois le déficit hormonal installé, il persiste toute la vie en l’absence de prise en charge par un traitement substitutif.
Toutefois, corriger les causes métaboliques (surpoids, inactivité physique, alimentation déséquilibrée) peut contribuer à améliorer le taux de testostérone libre.
Comment savoir si l’on est concerné ? Quelles solutions ?
Il existe des questionnaires évaluant les signes et conséquences.
Un bilan sanguin hormonal, dont un dosage du taux de testostérone libre ou biodisponible, réalisé le matin à jeun à 2 reprises espacées de quelques semaines, peut être proposé pour confirmer le diagnostic.
En cas de DALA confirmé et après prise en charge des facteurs favorisants et élimination des contre-indications (notamment cancer de la prostate), un traitement substitutif androgénique peut être envisagé (administration de testostérone naturelle au dosage physiologique) (5, 6).
Parallèlement, l’hygiène de vie joue un rôle important pour diminuer les signes d’une baisse de testostérone : activité physique régulière, alimentation équilibrée, arrêt du tabac et limitation de l’alcool.
Le rôle de la micronutrition pour soutenir la vitalité masculine
En soutien, certains micronutriments peuvent se révéler utiles en raison de leur mode d’action sur la sphère hormonale masculine :
- Le zinc, il contribue à un taux normal de testostérone dans le sang
- Le safran, traditionnellement reconnu pour participer au maintien d’une fonction érectile normale
- Le Tribulus terrestris, qui aide à soutenir la libido
- Le damiana, reconnu pour ses propriétés depuis des décennies, il participe au bon fonctionnement de la santé sexuelle
- Certains acides aminés : arginine, citrulline, tyrosine, taurine.
Ces actifs sont présents dans Libimen, un complément alimentaire formulé pour répondre à une baisse de libido et renforcer la fonction érectile.
Sources :
(1) Mulligan T et al., Prevalence of hypogonadism in males aged at least 45 years: the HIM study, Int J Clin Pract, 2006, 60(7):762-9.
(2) Khera M et al., Adult-Onset Hypogonadism, Mayo Clin Proc, 2016, 91(7):908-26.
(3) Sgrò P et al., Testosterone responses to standardized short-term sub-maximal and maximal endurance exercises: issues on the dynamic adaptive role of the hypothalamic-pituitary-testicular axis, J Endocrinol Invest, 2014, 37(1):13-24.
(4) Terrier JE et al., How Food Intakes Modify Testosterone Level, J Sex Med, 2016, 13(9):1292-6.
(5) Uro France, https://www.urofrance.org/lafu-academie/formation-du-college/referentiel-du-college-durologie-5eme-edition/chapitre-06-andropause/
(6) Bhasin S et al., Testosterone Therapy in Men With Hypogonadism: An Endocrine Society Clinical Practice Guideline, J Clin Endocrinol Metab, 2018, 103(5):1715-44.
(7) Santé publique France, questionsexualité.fr
