Comment reconnaître l’acné hormonale ?
L’acné a le plus souvent une origine hormonale, c’est-à-dire que l’apparition des boutons d’acné est en relation avec les fluctuations des hormones sexuelles. On reconnait donc l’acné hormonale lorsqu’elle survient typiquement à l’adolescence chez les garçons et les filles, puis chez les femmes tous les mois en fin de cycle, au moment de la grossesse et à la préménopause. Ceci dit, le terme d’acné hormonale est souvent réservé à l’acné des femmes adultes. Dans tous les cas, les boutons ou comédons s’installent surtout sur le bas du visage, le menton et autour de la mâchoire, ainsi que sur les joues et parfois aussi sur le haut du dos.
Comment se forme l’acné hormonale ?
Le sébum est une substance huileuse produite par les glandes sébacées situées à l’intérieur de l’épiderme. Ce sébum est ensuite acheminé via un petit canal à la surface de la peau où il exerce un rôle nutritif, hydratant et protecteur.
Il suffit que ce sébum soit produit en excès pour que la peau devienne grasse et brillante. Un excès de sébum peut également boucher les pores de la peau. Le sébum ne pouvant alors plus être évacué, il s’accumule sous la peau, ce qui favorise les éruptions cutanées, les rougeurs et les boutons ou comédons sur le visage.
La production de sébum étant sous le contrôle d’une hormone, la testostérone, tout changement hormonal favorise la peau grasse et la survenue de boutons d’acné.
C’est précisément ce qui se produit à la puberté, lorsque les organes sexuels se développent et produisent les hormones sexuelles, dont le taux augmente fortement. Celui de la testostérone, par exemple, se retrouve multiplié par 5 à l’adolescence.
Cette hormone est surtout produite par les hommes, mais les femmes en sécrètent également de petites quantités, de sorte qu’elles aussi sont sujettes à l’acné hormonale à ce moment-là, mais pas seulement…
Reconnaître l’acné hormonale chez les femmes : trois autres périodes clés
Les variations hormonales chez les femmes sont plus fréquentes que chez les hommes. C’est ainsi que les périodes propices à l’acné hormonale sont plus nombreuses. Ainsi, en plus de la puberté, les périodes prémenstruelles, la grossesse et la préménopause sont plus à risques.
Périodes prémenstruelles
Avec l’adolescence, le cycle menstruel se met en place, entrainant chaque mois des fluctuations hormonales et avec elles la possibilité de récurrences d’acné à chaque fin de cycle (à l’approche des règles). C’est ainsi que les boutons d’acné font partie des gênes physiques qui caractérisent le syndrome prémenstruel (SPM) chez de nombreuses femmes.
Grossesse
La grossesse entraine une forte hausse des taux d’hormones, expliquant pourquoi cette période de la vie des femmes est plus à risque de survenue d’imperfections.
Préménopause
La préménopause, qui annonce l’arrêt de la production des hormones sexuelles, est, elle aussi, un moment de grands bouleversements pouvant temporairement favoriser l’acné hormonale.
À savoir : l’arrêt de certaines pilules contraceptives qui diminuaient la production d’hormones androgènes (dont la testostérone) peut s’accompagner d’une poussée d’acné hormonale, transitoire le plus souvent.
Comment atténuer l’acné hormonale ?
Vous savez maintenant comment reconnaître l’acné hormonale.
En parallèle, certains gestes dans la vie quotidienne peuvent contribuer à l’atténuer :
• Nettoyer sa peau pas plus de deux fois par jour avec un produit lavant adapté non comédogène (demander conseil à son pharmacien).
• Apprendre à gérer le stress (relaxation, cohérence cardiaque, exercices de respiration profonde…), lequel est bien connu pour favoriser l’acné.
• Adopter une alimentation saine et équilibrée, limitant les produits sucrés, ultra-transformés et les produits laitiers.
Une acné hormonale gênante doit amener à consulter un professionnel de santé.
Le conseil NHCO
Attention, acné et soleil sont de faux amis. L’exposition aux UV induit un épaississement de la peau, ce qui retarde les éruptions cutanées, d’où cette impression que le soleil améliore l’acné. Mais dès que l’épaisseur de la peau revient à la normale, les éruptions reprennent de plus belles, expliquant le retour classique des boutons en septembre, juste après les vacances d’été.